Mission 360° Magazine - Mission adventiste - Vol 9 No 3

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DU SIÈGE DE MISSION ADVENTISTE VOLUME 9 NUMÉRO 3

6 Trois Cercles 12 Des semences qui sauvent des vies 14 Parler une nouvelle langue d’amour 16 Une randonnée hors du commun 28 Une missionnaire en herbe

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ÉDITORIAL

E

n Australie, mon pays d’origine, nous ne célébrons pas l’Action de grâces. Mais après avoir observé cette fête aux États-Unis pendant de nombreuses années, je suis devenu l’un de ses plus grands fans. Pour ceux qui ne connaissent pas la fête de l’Action de grâces, disons que c’est un jour où l’on se réunit en famille et entre amis, où l’on partage un délicieux repas, et où l’on remercie Dieu pour ses abondantes bénédictions. Bien que l’Action de grâces ne soit que dans plusieurs semaines, la vue des agriculteurs du Maryland en train de moissonner éveille dans mon cœur un sentiment de reconnaissance pour les dons de Dieu qui nous soutiennent. Sur ma liste de reconnaissance, Jésus, la famille, les amis et la santé sont toujours en tête. Mais il y a des bénédictions pour lesquelles je suis également reconnaissant dans Mission adventiste : Un ministère qui se focalise sur le lancement de nouveaux groupes de croyants et sur le partage de l’Évangile avec des gens qui ne connaissent pas Jésus. Les pionniers de Mission globale qui, dans un esprit de sacrifice, établissent de nouvelles églises. L’exemple de Jésus et sa méthode de ministère, laquelle sert de modèle à l’approche globale de Mission globale. Nos centres de Mission globale et les collègues créatifs et consacrés qui gardent ces centres focalisés sur l’atteinte des laissés-pour-compte. Les centres urbains d’influence, lesquels servent de plateformes à la mise en pratique de la méthode du Christ pour sauver les âmes dans notre champ missionnaire le plus résistant – les villes. Les faiseurs de tente qui consacrent leur vie et les dons que Dieu leur a accordés pour exercer leur ministère dans certaines des régions les plus difficiles du monde. Les fidèles membres d’église qui se sacrifient pour soutenir financièrement Mission globale par leurs offrandes missionnaires hebdo­ madaires.

Alors que vous lisez les histoires de ce numéro de Mission 360°, vous découvrirez comment vos prières et vos 2

dons contribuent à faire connaître Jésus à des gens du monde entier que nous n’avons pas encore atteints. Je veux aussi profiter de cette occasion pour vous remercier. Grâce à votre générosité bienveillante, ces gens feront, eux aussi, l’expérience de nombreuses bénédictions pour lesquelles ils vous seront – et moi aussi ! – éternellement reconnaissants.

Gary Krause Directeur de Mission adventiste

Mission 360° sur l’appli issuu – la façon idéale de passer un aprèsmidi de sabbat !


TA B L E D E S M AT I È R E S DU SIÈGE DE MISSION ADVENTISTE

4 De l’aide à Hô Chi Minh

issuu.com/advmission

6 Trois Cercles

Président : Erton Köhler

8 Une journée dans la vie d’une missionnaire 10 Un parcours de foi 12 Des semences qui sauvent des vies 14 Parler une nouvelle langue d’amour 16 Une randonnée hors du commun 20 Représentante évangélique ? Certainement ! 22 Orley Ford : champion missionnaire en Amérique centrale et en Amérique du Sud

26 Au cœur d’une tempête 28 Une missionnaire en herbe 30 Entrer dans la troisième vague de la COVID avec une assurance paisible et… une chaise longue

Rédactrice en chef : Laurie Falvo Rédacteur consultant : Gary Krause Assistante de rédaction : Marietta Fowler Collaborateurs : Cheryl Doss, Kayla Ewert, Rick Kajiura, Elbert Kuhn, Andrew McChesney, Hensley Moorooven, Teen Nielsen, Ricky Oliveras, Karen J. Porter, Claude Richli, Jeff Scoggins, Gerson Santos, Karilyn Suvankham, David Trim Conseillers en rédaction : Petras Bahadur, Jose Cortes, Jr., Richard Elofer, Audrey Folkenberg, Kleber Gonçalves, Johnson Jacob, Yo Han Kim, Wayne Krause, Pavel Liberanskiy, Silas Muabsa, Paul Muasya, Umesh Nag, Bill Quispe, Florian Ristea, Vincent Same, Denis Sand, Clifmond Shameerudeen, Daniel Stojanovic, Wesley Szamko, Samuel Telemaque, Doug Venn, Anthony WagenerSmith, Gregory Whitsett Concepteur-graphiste : 316 Creative

Mission 360° est une revue trimestrielle produite et protégée par copyright ©2021 par la Conférence générale des adventistes du septième jour®. Tous droits réservés. Le contenu ne peut être reproduit en tout ou en partie sans autorisation écrite de l’éditeur. 12501 Old Columbia Pike Silver Spring, MD 20904-6601, USA Téléphone : (301) 680-6005 Questions ? Commentaires ? Envoyeznous un courriel à l’adresse suivante : Questions@adventistmission.org.

VOLUME 9, NUMÉRO 3

COUVERTURE

PHOTO : COURTOISIE DE LA FAMILLE NETTEBURG

En 2020, les Netteburg, missionnaires de longue date au Tchad, en Afrique, ont parcouru à pied les 3 529 km de l’Appalachian Trail – le plus long sentier de randonnée du monde, allant de l’État du Maine jusque dans l’État de Géorgie, aux États-Unis. À partir de la gauche : Olen, Juniper, Danae, Addison, Lyol, et Zane.

Adventist® et Seventh-day Adventist® sont les marques déposées de la Conférence générale des adventistes du septième jour®. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

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VIETNAM

De l’aide à Hô Chi Minh

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Joshua Segala, du siège de Mission adventiste

l y a plusieurs années, Hô Chi Minh, capitale du Vietnam, a connu une crise financière. Tran Quoc Khoi, directeur de Mission adventiste du pays, se souvient qu’une jeune femme de son église a suggéré que pendant cette période difficile, les membres offrent tous les jeudis un repas au public. « Au début, nous préparions [des repas] pour seulement 50 personnes, a expliqué Tran Quoc Khoi. Nous avons mis notre argent en commun et préparé des aliments simples, mais sains et délicieux. » Ensemble, les membres d’église ont retroussé leurs manches pour servir un repas fait maison à une foule d’enfants, d’étudiants, de retraités, et de personnes en recherche d’emploi. Ils ont vu là un moyen d’accomplir un acte de bonté tout simple envers les habitants de leur ville. Ce premier déjeuner a eu un succès tel que les membres d’église préparent aujourd’hui des repas pour plus de 200 personnes chaque semaine ! Au total, les repas coûtent environ 4 millions de dongs

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vietnamiens, soit 180 dollars américains. Au menu : riz, tofu, haricots, soupe au potiron, tomates et bananes – une combinaison parfaite pour remplir un estomac vide ! Comme il y avait de plus en plus de gens affamés, le maintien de ce projet n’a pas été une mince affaire. Tran Quoc Khoi : « De plus en plus de gens venaient ici ! C’était au point que parfois, nous avons même pensé devoir arrêter parce que si les fonds venaient à manquer, nous serions dans le pétrin. » Heureusement, ce programme a gagné la reconnaissance et le soutien financier de la communauté. Les dirigeants locaux d’autres religions, et même des magasins locaux et des particuliers se sont impliqués pour en assurer la continuité. « Les vendeurs de légumes nous ont demandé : “Dites, pourquoi achetez-vous autant de légumes ?” Nous leur avons parlé de nos déjeuners caritatifs, et ils ont dit : “O. K., prenez ça ; cette semaine, c’est gratuit !” Toutes les semaines où nous manquions d’argent, les vendeurs nous ont donné gratuitement du riz et des légumes. Nous n’avons jamais eu à faire une pause par manque d’argent. » Les autorités locales ont également exprimé leur gratitude pour l’impact positif que ce service de repas caritatif a sur la collectivité. Mais les plus reconnaissants sont sans doute ceux qui en bénéficient ! « Un après-midi, je suis passé devant ce bâtiment, raconte Goi*. J’ai aperçu la publicité sur le programme de déjeuners caritatifs. C’est la raison pour laquelle je suis venu ici. Grâce à ce programme, je sens que Dieu m’aime. » Outre les repas, chacun est invité à participer à d’autres programmes de l’église. Trois personnes ont déjà accepté Christ dans leur cœur. « N’attendez pas d’avoir tous les fonds ou toutes les installations dont vous pensez avoir


besoin, a encouragé Tran Quoc Khoi. Faites tout ce que vous pouvez avec les moyens dont vous disposez. Il existe de nombreux programmes que vous pouvez lancer sans argent. Pensez à quelque chose à votre portée. Dieu bénira vos initiatives, et les gens les soutiendront ! » Veuillez prier pour les membres de notre église à Hô Chi Minh et pour ce projet spécial, afin que davantage de personnes découvrent la bienheureuse espérance.

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* Noms fictifs

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Les invités profitent d’un repas nutritif.

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Des membres d’église servent de la nourriture saine et délicieuse aux affamés.

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Tran Quoc Khoi accueille Goi lors d’un déjeuner caritatif.

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Les vendeurs du marché donnent souvent de la nourriture aux responsables des déjeuners caritatifs.

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Des membres d’église prient avec les invités du déjeuner.

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Opération métropoles fait partie de la focalisation stratégique « J’irai » 2020-2025 votée par la Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour. Mission globale soutient Opération métropoles en faisant des disciples parmi les groupes de populations urbaines qui n’ont pas encore été atteints. Grâce à vos offrandes de sacrifice, des fonds sont disponibles pour soutenir les pionniers et les centres urbains d’influence dans le lancement de nouveaux groupes de croyants. Pour en découvrir davantage, visitez le site MissiontotheCities.org. Pour faire un don, visitez Global-Mission.org/giving.

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Regardez ce reportage sur m360.tv/s21211 !

N’oubliez pas de nous mentionner dans votre testament et vos fiducies ! Consultez le site Global-Mission.org/PlannedGiving, ou composez le 800.648.5824.

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LIBAN

Trois Cercles L’histoire suivante a été écrite par une pionnière de Mission globale ayant exercé son ministère auprès de femmes réfugiées au Liban.

L

es sept membres d’une famille syrienne attendent avec appréhension. Ils espèrent obtenir l’autorisation de quitter le Liban et de recommencer leur vie dans un nouveau pays. L’ambassadeur s’entretient longuement avec Rima*, l’aînée – une ado – de la famille, mais comme il s’exprime en anglais, les parents ne comprennent pas un traître mot de cette conversation. De quoi parlent-ils donc depuis si longtemps ? se demande le père. Pendant cinq longues années, ils ont attendu d’être convoqués par les Nations Unies, et finalement, ils se retrouvent là, dans le bureau de l’ambassadeur, espérant répondre correctement aux questions. Mais quelque chose semble ne pas aller. L’homme imposant continue de s’entretenir avec Rima pendant plus d’une demi-heure ! En voyant l’ambassadeur lui écrire une liste de mots en anglais et des chiffres, le père a du mal à rester tranquille. Ensuite, l’ambassadeur dessine trois cercles

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s’imbriquant les uns dans les autres. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Dès que la famille quitte l’ambassade, les parents bombardent Rima de questions. « De quoi avez-vous parlé pendant si longtemps ? Du nouveau pays ? De notre famille ? » « Non, répond Rima. On parlait de religion. » Voici comment les choses se sont passées. Lorsque l’ambassadeur demande à Rima ce qu’elle a fait au cours des cinq dernières années, elle dit qu’elle a étudié les mathématiques, l’anglais, et la Bible dans un centre pour réfugiés géré par des chrétiens. La Bible ? L’ambassadeur, étant lui-même un chrétien, est intrigué. Comment est-il possible que cette fille qui porte un hijab étudie la Bible ? Pour s’assurer qu’elle ne ment pas, il lui demande de lui expliquer ce qu’elle a appris. « Eh bien, pas mal de choses, répond Rima. Ça dépend de mes questions. J’ai une amie qui étudie la Bible avec moi et répond à mes questions. » « Quel genre de questions poses-tu ? » poursuit l’ambassadeur. Rima explique que dernièrement, elle a étudié la Trinité, et partage avec lui certaines des questions qu’elle a soulevées. L’homme, qui semble impressionné par son esprit vif et ses questions honnêtes, oublie toutes les autres familles qui attendent de le voir. Il prend une demi-heure pour discuter du sujet et écrit une liste de versets bibliques qu’il soumet à Rima. Tandis qu’ils discutent de la Trinité, il dessine les trois cercles imbriqués qu’on utilise souvent pour expliquer le concept d’un seul Dieu en trois personnes. À la fin de l’entretien, l’ambassadeur au visage impassible sourit – pour la première fois depuis le début de l’entrevue – et dit à Rima que si elle et sa famille s’établissent dans son pays, elle devrait enseigner à ses parents ce qu’elle est en train d’apprendre. Les parents de Rima constatent que la conversation prend une tournure favorable. Quel soulagement ! Ils remarquent un ton plus positif pendant cette partie de cet entretien exténuant. Rassurés, ils commencent à plaisanter en disant que si leur demande d’immigration est acceptée, ce sera à cause de l’amour de Rima pour la Bible ! Je poursuis les études bibliques avec Rima pendant qu’elle et sa famille attendent anxieusement la décision concernant leur avenir. Finalement, on leur annonce la bonne nouvelle ! Je me réjouis à fond pour Rima. Et j’ai la conviction qu’avant son départ, je dois l’inviter à accepter Jésus comme Sauveur. « Rima, as-tu compris tout ce dont nous avons parlé ? » « Oui. » « Si ces choses sont vraies, si Jésus est vraiment Dieu, quelle devrait être notre réponse ? »

« Nous devrions l’adorer. » Et j’ose aller plus loin. « Et toi, Rami ? Veux-tu prendre la décision de l’adorer en tant que Seigneur divin ? » Rima détourne le regard. La pièce n’est plus que silence. « Je ne peux pas », lance-t-elle finalement. Pendant les deux heures qui suivent, Rima pleure alors qu’elle m’explique pourquoi il lui est impossible de devenir disciple de Jésus. Mes larmes, que je n’arrive pas à retenir, se mêlent aux siennes. Quelques jours plus tard, Rima met brusquement fin à notre longue et étroite amitié. J’essaie de réparer la brèche entre nous, mais elle me fait comprendre clairement qu’elle ne changera pas d’avis. Je suis dévastée ! Cependant, je loue Dieu de ce qu’il est loin d’en avoir fini avec elle. Mon cœur de missionnaire avait envie de connaître à travers Rima la joie de semer et de moissonner. Mais Dieu m’a appris à partager fidèlement sa Parole et à lui faire confiance quant au résultat. Ami lecteur, priez Dieu avec moi pour que Rima et les milliers d’autres personnes déplacées au Liban se réfugient – avant qu’il ne soit trop tard – dans les bras des trois Cercles qui les aiment d’un amour infini. * Noms fictifs

Mission globale soutient des milliers de planteurs d’églises, appelés pionniers, dans l’établissement de nouveaux groupes de croyants dans les régions de la fenêtre 10/40 où il n’y a aucune présence adventiste. Mais ils ont besoin de notre aide ! Merci à l’avance de soutenir leur ministère par vos prières, ainsi que par vos dons effectués sur le lien suivant : Global-Mission.org/giving.

N’oubliez pas de nous mentionner dans votre testament et vos fiducies ! Consultez sans tarder le site Web Global-Mission. org/PlannedGiving, ou composez le 800.648.5824.

Pour découvrir ce qui se passe dans la Mission du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, visitez le site m360.tv/middleeast.

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R É P U B L I Q U E D E S PA L AOS

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Une journée dans la vie d’une missionnaire

J Hannah Mbungu est aumônière bénévole et professeur de Bible pour les classes de la 9e à la 12e année à Palau Mission Academy [l’Académie missionnaire des Palaos]. Originaire de Berrien Springs, au Michigan (États-Unis), elle a obtenu en 2017 un diplôme en nutrition et diététique de l’Université Andrews.

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e m’appelle Hannah. Il y a maintenant quatre ans, j’ai quitté la maison pour devenir missionnaire aux Palaos – un petit pays insulaire situé dans l’ouest de l’océan Pacifique. Et j’y suis toujours. C’est pour moi une occasion absolument formidable ! Chaque jour, je vais à l’école pour échanger avec les étudiants et pour leur faire découvrir Dieu davantage. C’est là mon plus grand objectif ici. L’idée d’être missionnaire peut sembler effrayante, mais honnêtement, être en première ligne pour Dieu, c’est tellement génial ! Voici à quoi ressemble mes journées. Au réveil, je prends mon petit-déjeuner. Ensuite, je fais le culte avec le personnel de l’académie – ce qui est très important, car si je ne me focalise pas sur Dieu chaque jour, je ne pourrai pas aider mes étudiants adéquatement. Après le culte, je vais dans ma classe. Les étudiants et moi commençons par un culte ensemble, puis nous entrons dans le vif du sujet. Certains jours sont plus difficiles que d’autres – les lundis surtout, parce que mes étudiants sont fatigués. Mais au fur et à mesure que la semaine avance, les choses deviennent plus faciles. Dans la salle de classe, j’enseigne à mes étudiants. Dans les couloirs, je leur parle, je les serre dans mes bras, je leur donne des high-five et prends de leurs nouvelles. Ils me font rire… et je les fais rire !

Une fois la journée terminée, je corrige leurs devoirs pendant presque toute la soirée. Malgré la fatigue, je passe du temps avec mes colocataires et les autres missionnaires. Parfois, nous partageons nos expériences, ce qui est vraiment cool parce que nous comprenons ce que les autres vivent et pouvons nous soutenir mutuellement. Enfin, nous allons tous au lit, et le lendemain, tout recommence. Ce qui est génial avec l’enseignement en terrain missionnaire, c’est que chaque jour apporte une nouvelle expérience. J’ai beau faire le même travail, je ne sais jamais ce qui m’attends d’une journée à l’autre. Je dois donc m’en remettre à Dieu et compter sur son aide. Outre l’enseignement, il existe des tas de possibilités de rejoindre les jeunes par le biais d’activités parascolaires, ou de s’impliquer dans la communauté. Aux Palaos, on ne s’ennuie jamais ! Même si ça semble peu gratifiant, ce que je fais actuellement est la chose la plus satisfaisante que j’ai faite dans ma vie ! Avant de venir aux Palaos, je n’avais pas de formation d’enseignante. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais en venant dans ce pays. Mais ici, il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme en éducation pour enseigner. Le diplôme est utile, bien évidemment ; mais si vous répondez à l’appel de Dieu, lui-même vous équipera. Je recommande vivement le service missionnaire bénévole. Il y a tellement d’endroits qui ont besoin de votre aide ! Si vous sentez que Dieu vous appelle à servir mais que l’idée de le faire vous stresse un peu, rappelez-vous que vous ne le ferez pas tout seul. Dieu sera avec vous à chaque instant et vous aidera dans toutes vos activités. Faites-lui confiance. Il sera toujours là pour vous ! Cette histoire, adaptée avec permission, fait partie de la série « Entrevues avec des missionnaires » de la Mission Guam-Micronésie.


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Hannah (au centre) pose ici avec des missionnaires bénévoles lors d’un banquet scolaire.

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Hannah (au centre) profite du dernier jour d’école lors d’un piquenique à l’intention des étudiants et du personnel.

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Le personnel de Palau Mission Academy [l’Académie missionnaire des Palaos] lors de la fête familiale annuelle de l’Action de grâces.

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Hannah (à gauche), avec les diplômés de la promotion de 2021, après la cérémonie de remise de diplômes.

Vous voulez aider Palau Mission Academy

[l’Académie missionnaire des Palaos] ?

Alors, servez !

Chaque année, le fonctionnement des écoles de la Mission Guam-Micronésie dépend fortement des bénévoles. Pour les aider à poursuivre leur mission, nous vous invitons à réfléchir, dans un esprit de prière, à la façon dont Dieu vous appelle à servir. Visitez le site Web gmmsda.org/ missions/open-positions pour connaître les besoins actuels, et consultez-le régulièrement pour connaître les postes à venir.

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Donnez !

Les bénévoles de Palau Mission Academy [l’Académie missionnaire des Palaos] habitent à 20 minutes de l’école. Ce trimestre, une partie de l’Offrande du treizième sabbat contribuera à la construction de logements sur le campus même de l’école pour le personnel. Donnez généreusement pendant l’École du sabbat, ou en ligne à l’adresse suivante : adventistmission.org/donate. 3

Aimeriez-vous avoir un impact positif sur la vie de vos semblables ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas devenir bénévole par l’intermédiaire d’Adventist Volunteers Service, lequel facilite le service bénévole des membres d’église dans le monde entier ? Les bénévoles âgés de 18 à 80 ans peuvent servir en tant que pasteurs, enseignants, professionnels de la santé, techniciens informatiques, ouvriers dans des orphelinats, agriculteurs, et plus encore. Pour en découvrir davantage, visitez le site AdventistVolunteers.org.

Regardez cette histoire sur le site suivant : m360.tv/s21313 !

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ASIE DU SUD

Balvindra Singh, pionnier de Mission globale, Gurmeet, sa femme, et Ajeet, leur fils*.

Un parcours de foi Cette histoire a été écrite par un membre du personnel de la revue canadienne Le messager, édition sudasiatique.

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Mon parcours vers Jésus-Christ

Dès l’enfance, on m’enseigne la valeur de ma religion. Je développe un intérêt pour les réunions de prière et suis heureux de mon amitié avec les prêtres. Après mes études supérieures, j’entre dans le marché du travail. Je fais la connaissance d’une jeune femme nommée Gurmeet. Et notre histoire d’amour aboutit au mariage ! Nous vivons heureux, et Dieu nous bénit de cinq magnifiques enfants. Il ne m’est encore jamais arrivé de penser à une autre religion que la mienne. Je ne veux pas entendre parler d’un autre dieu. Un jour, je découvre que depuis un mois, ma femme et l’une de nos filles participent secrètement à des réunions de prière chrétiennes. Elles cherchent la paix et la prospérité pour notre famille, laquelle a de nombreux problèmes. Je suis furieux contre elles ! Je les accuse de détruire la paix de notre famille et de rompre avec les traditions et la culture de notre religion.

Quelque temps plus tard, un ami m’invite à une église le jour de Noël. Comme j’ai des tas de questions sur le christianisme, j’accepte son invitation. Après le service religieux, le pasteur partage son témoignage avec moi et me demande si je désire en savoir davantage sur Jésus-Christ, le Créateur, Rédempteur et Sauveur de l’humanité. Plus tard, mon ami s’enquiert de mon feedback sur cette première expérience dans une église. Honnêtement, je n’ai pas aimé l’attitude du pasteur, parce qu’il avait l’air de chercher à me convertir au christianisme. Mais je continue quand même d’aller régulièrement à l’église avec ma famille.

Mon parcours avec Jésus-Christ

Mes finances, jusqu’ici, vont assez bien. Par contre, dès que les membres de notre famille élargie apprennent que nous allons à l’église, des tensions surgissent. Ils cessent de nous parler, se montrant grossiers et critiques. Finalement, ils nous chassent de la maison. Nous sommes dévastés !


Je suis si accablé, si stressé que notre entreprise pique du nez. Mais nous continuons à prier Jésus-Christ. Nous cherchons une maison à louer avec seulement 5 000 roupies en poche. Ma fille aînée est le seul membre de notre famille qui travaille. Nous traversons une rude épreuve, mais la foi nous aide à tenir le coup. Nous trouvons rapidement une maison qui nous plaît, mais qui, vraisemblablement, est au-dessus de nos moyens. Nous parlons de notre situation à quelques amis et prions Dieu de tout notre cœur. Puis, nous demandons un prêt, et à notre grande surprise, il est approuvé ! Nous ne saurons jamais comment les choses se sont arrangées sur le plan financier. Des années plus tard, ma femme fait une hémorragie cérébrale et se retrouve paralysée du côté droit de son corps. Que c’est effrayant et décourageant ! Nous prions ardemment Jésus-Christ, et il répond à nos prières. Notre foi en lui se consolide de jour en jour. Nous louons Dieu et l’exaltons, car nous avons vu de nos yeux un miracle et trouvé le Dieu vivant. Quelque temps plus tard, je rencontre un pasteur adventiste à un enterrement. Il me dit quelque chose sur la Parole de Dieu qui est nouveau pour moi. Il est gentil, chaleureux, et connaît très bien les Écritures. Je lui demande de me donner des études bibliques, et il accepte avec joie ! Je suis impatient de trouver enfin des réponses à mes questions. Par le biais de ces études bibliques, je découvre de nombreuses vérités et suis incité à lire la Bible chaque jour. Je peux maintenant dire que ma foi en Jésus-Christ est profondément enracinée, et il en va de même pour ma famille. Nous devenons des disciples du Seigneur Jésus-Christ, et nous le voyons transformer nos vies.

Mon parcours en Jésus-Christ

J’ai quatre filles. L’une d’entre elles va se marier. Ma femme et moi sommes préoccupés par ce mariage parce que nous n’avons que peu d’argent. De nouveau, Dieu arrange nos finances comme il l’a fait par le passé. Il fait et peut tout faire pour ses enfants. En regardant ceux qui partagent la Parole de Dieu avec les autres, un désir de travailler pour Dieu naît dans mon cœur. Je commence à prier énormément à ce sujet. Un jour, je sens clairement que Dieu m’appelle à le servir, et je m’abandonne à lui. Par sa grâce, je deviens un pionnier de Mission globale et lance trois nouveaux groupes de croyants. Ami lecteur, priez s’il vous plaît pour ma communauté et pour moi. * Les noms ont été changés.

Aujourd’hui, il existe de nombreux pionniers de Mission globale tels que Balvindra. Ils vont de maison en maison, de village en village, de ville en ville, répondant à l’appel de Dieu pour apporter espoir et guérison à des millions de personnes dans le monde. Ils suivent la méthode de ministère du Christ en se mêlant aux autres, en faisant preuve de compassion, en répondant aux besoins, et en présentant Jésus à des personnes d’autres religions du monde. Aidez-nous s’il vous plaît à soutenir l’œuvre de Mission globale par vos dons et vos prières. Pour en découvrir davantage, consultez le site global-mission.org.

Différents moyens de donner En ligne Consultez le site Global-Mission.org/giving pour faire rapidement un don en toute sécurité. Par téléphone 800-648-5824 Par courrier Aux États-Unis : Global Mission General Conference 12501 Old Columbia Pike Silver Spring, MD 20904-6601 Au Canada : Global Mission SDA Church in Canada 1148 King Street East Oshawa, ON L1H 1H8 N’oubliez pas de nous mentionner dans votre testament et vos fiducies ! Consultez sans tarder le site Web Global-Mission.org/ PlannedGiving, ou composez le 800.648.5824.

Découvrez des moyens efficaces de présenter Jésus aux Sud-Asiatiques en visitant le Centre de Mission globale pour les religions sud-asiatiques sur le site suivant : csar.globalmissioncenters.org. 11


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Des semences qui sauvent des vies « Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. » — Matthieu 13.23

J Crystal Earnhardt est écrivain pour l’Agence internationale de développement et de secours adventiste (ADRA).

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ere Gettle fixe le catalogue de semences avec le même enthousiasme grandissant qu’il ressentait, enfant, lorsqu’un catalogue arrivait au beau milieu de l’hiver. À l’époque, ses parents et lui passaient de nombreuses journées enneigées à planifier leurs jardins d’été tout en rêvant du contact de la terre chaude entre leurs orteils. Il commence à en tourner doucement les pages, s’arrête, et s’émerveille devant les photos, belles à couper le souffle. Ce catalogue est différent de tous ceux qu’il a vus ou créés auparavant. Non seulement il compte plus de 500 pages, mais regorge aussi d’un millier de variétés de semences anciennes du monde entier qu’il a acquises et choisies pour le catalogue. Cette édition célèbre 25 ans de dur labeur, de voyages et de randonnées à travers la campagne de pays étrangers, où Jere a mangé des mets indigènes et écouté des histoires – des histoires de semences.

L’histoire de Jere

Depuis son enfance, Jere rêvait d’avoir un passe-temps qui serait rentable et aiderait beaucoup de gens. « Enfant, j’ai toujours su ce que je voulais : travailler un jour dans une entreprise de semences, se souvientil. Mes parents m’ont permis d’avoir une petite parcelle de terrain pour faire mes propres expériences. C’était fascinant de voir les graines sortir de la terre et se transformer en plantes, puis en nourriture. C’est tout simplement devenu ma passion ! » À l’âge de 17 ans, Jere a commencé à conserver, à collecter, et à échanger des semences. Sa mère l’a encouragé à commencer petit et à envoyer son catalogue de semences fait maison à 500 amis et membres de sa famille. Avec cent dollars et un sac à dos rempli de semences, c’est exactement ce qu’il a fait. Il a publié son premier catalogue officiel en 1998. Aujourd’hui, plus d’un million de personnes reçoivent les catalogues de Baker Creek Heirloom Seed Co. L’entreprise a acquis une reconnaissance nationale et l’admiration d’agriculteurs du monde entier. Ce qui n’était au départ qu’un passetemps est devenu la plus grande entreprise de semences anciennes d’Amérique du Nord, avec une succursale à Petaluma, en Californie.

Préserver le passé, assurer l’avenir

Jere Gettle est un passionné de la préservation du passé. « Non seulement les semences anciennes racontent une histoire, dit-il, mais elles sont aussi un pan vivant du passé. Elles relient les gens à leurs racines et à différentes cultures. » Lorsqu’on lui demande ce que sont les semences anciennes, il explique : « Les semences anciennes sont, en quelque sorte, des antiquités – un héritage transmis de génération en génération. Elles n’ont été ni contrôlées, ni brevetées, et les


variétés sont phénoménales. » D’une certaine manière, les semences non altérées préservent également l’avenir. Elles produisent davantage de légumes nutritifs, purs et sans organismes génétiquement modifiés, préservant ainsi la santé des générations à venir. C’est un effort pour remettre de la vraie nourriture sur la table. Mais plus important encore, le profit tiré de ces semences permet de sauver des vies.

Des semences en mission

Après avoir entendu parler de la détresse de millions de personnes souffrant du coronavirus en Inde, Jere a été touché et a voulu faire quelque chose. Si la pandémie a eu des répercussions sur les entreprises du monde entier, son entreprise de semences anciennes, elle, a prospéré. Le cœur reconnaissant, Jere a décidé de soutenir des organisations caritatives telles que l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA). En quatre jours, il a versé à ADRA 430 000 dollars US provenant de ses ventes de semences en ligne. Ces fonds ont permis de fournir de l’oxygène et d’autres fournitures médicales essentielles à 22 hôpitaux adventistes en Inde. « J’ai connu ADRA toute ma vie, a déclaré Jere. Cette agence fait une œuvre colossale ! Je suis reconnaissant de pouvoir contribuer à une organisation qui aide autant de gens. J’encourage d’autres entreprises à amasser des fonds pour ADRA. Si nous mettons toutes nos ressources en commun, nous pourrons atténuer la souffrance. »

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Leçons spirituelles tirées des semences

Dans la parabole du semeur, Jésus a parlé des semences en tant que symboles de la Parole de Dieu. Comme la Bible, les semences sont l’élément essentiel de la transmission de la vie. Paul a écrit : « Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt. » (1 Co 15.36) Tout comme les plantes se développent à partir d’une graine minuscule et produisent des fleurs, chaque être humain a reçu la responsabilité de ne jamais cesser de croître et de partager. Une seule petite graine partagée peut donner naissance à une forêt de nouvelles pousses. C’est là le message que Jere et ADRA souhaitent partager avec le monde. Photos : courtoisie de Baker Creek Heirloom Seed Co./rareseeds.com.

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Jere Gettle à côté de feuilles de moutarde géantes.

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Tulipes du printemps à la boutique Baker Creek Heirloom Seed.

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Le plus grand catalogue de semences du monde, lequel comprend plus de 500 pages.

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On aperçoit ici Jere Gettle dans une mer de pastèques.

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Pour découvrir comment ADRA intervient pendant la COVID-19, consultez le site ADRA.org. Regardez les histoires missionnaires d’ADRA sur le site m360.tv/adra.

Merci de votre soutien à ADRA par vos offrandes missionnaires hebdomadaires et, en Amérique du Nord, par vos dons au budget mondial.

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VENEZUELA

AMOUR

LOVE

ID LÍNGUA

Parler une nouvelle langue d’amour

Q Ricky Oliveras, du siège de Mission adventiste

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uelque chose de nouveau et d’enthousiasmant s’est passé sur le campus de l’Université adventiste du Venezuela ! Les étudiants et les profs du département de théologie désirant faire quelque chose qui aurait un impact durable sur leur entourage, ils ont ouvert en 2016 le Centre de langues. Grâce à ce centre, les étudiants universitaires ont accès à l’apprentissage de l’anglais, du portugais, et du français – des compétences linguistiques très en demande ! « J’ai eu le privilège de voir le Centre de langues ouvrir ses portes, et d’organiser le contenu curriculaire des cours dispensés », se souvient Jane Mendes, ancienne coordinatrice du Centre.

« Quel défi ça a été ! Mais avec le soutien de mon équipe de profs, nous avons pu avancer dans l’accomplissement de la mission. » Depuis, ce centre urbain d’influence n’a cessé d’évoluer. Il ouvre maintenant ses portes à l’ensemble de la collectivité urbaine, dont de nombreux habitants ne connaissent pas encore le message adventiste. Antony Vera, l’actuel coordinateur, a passé un an à enseigner l’anglais au Centre de langues avant d’en accepter le poste de directeur. « En 2019, nous avons reçu beaucoup d’étudiants qui n’étaient pas croyants, a-t-il dit. Nous avons donc créé des stratégies pour les atteindre et partager l’Évangile avec eux. » Les cours comprennent des méditations et des discussions spirituelles, lesquelles suscitent l’intérêt de certains étudiants.


IOMA

LANGUAGE AMOR

Avez-vous déjà consulté l’appli issuu ? Retrouvez les anciens numéros de la revue Mission 360°.

LANGUE

Regardez cette histoire sur le site suivant : m360.tv/s21213 ! Selon Rafael Álvarez, un ancien étudiant en langues, des graines spirituelles sont semées dans le cœur de chaque étudiant. Pour lui, il s’agit de l’un des meilleurs aspects du Centre. Voici ce que Juan Diego Benavides, coordinateur du programme de théologie, a rapporté : « En 2020, malgré les défis causés par la pandémie, le Centre urbain d’influence a continué à donner ses cours en ligne. Au total, il y a eu 138 étudiants inscrits, dont 16 ne sont pas adventistes. Ce centre d’influence poursuivra ses efforts pour atteindre ceux que nous n’avons pas encore atteints ! » S’il vous plaît, priez Dieu de continuer à bénir les ouvriers du Centre de langues de l’Université adventiste du Venezuela, alors qu’ils présentent Jésus à leur collectivité.

Mission globale soutient la mission globale dans les villes par le biais du ministère de centaines de centres urbains d’influence (CUI). Les CUI suivent la méthode de ministère du Christ pour répondre aux besoins des gens et pour lancer de nouveaux groupes de croyants. Pour en découvrir davantage, visitez le site MissionToTheCities.org. Ne manquez pas de soutenir les centres urbains d’influence (Fonds # 9730) ! Il n’y a qu’à scanner ce code QR avec l’appareil photo de votre cellulaire, ou qu’à visiter le site suivant : Global-Mission.org/giving.

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Une randonnée hors du commun

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arcourir les 3 529 km de l’Appalachian Trail (AT) (sentier des Appalaches), c’est un exploit en soi ! Chaque année, 3 millions de personnes parcourent une partie de ce sentier, mais seulement 1 000 décident de le faire en entier. Les docteurs Olen et Danae Netteburg ont relevé ce défi au cours de l’été 2020, accompagnés de leurs quatre jeunes enfants – ce qui est encore plus rare. Ainsi, Lyol (11 ans), Zane (9 ans), Addison (7 ans) et Juniper (4 ans) ont été de la partie ! Juniper, qui a terminé le sentier à l’âge de 4 ans et 340 jours, a fracassé le record du randonneur le plus jeune. « Elle a marché à chaque étape du parcours », a dit Danae. Quant à Addison, âgée de 7 ans et 61 jours, elle fait probablement partie des 10 plus jeunes randonneurs ayant franchi une telle distance. En 2020, une autre difficulté s’est ajoutée en raison de la pandémie. Olen se souvient de leur premier contact avec le virus. « C’est le 19 mars que les règles sanitaires ont été mises en vigueur. Nous

Kermit Netteburg a enseigné la communication à l’Université Andrews, aux États-Unis, entre 1973 et 1996. Ensuite, il a été assistant du président de la Division nord-américaine pour les communications jusqu’en 2004. Il a servi en tant que pasteur pendant 10 ans avant de prendre sa retraite en 2014, cumulant plus de 50 années de service au sein de l’Église adventiste. Fiers supporters de leur fils Olen et de sa famille, Kermit et sa femme Donna (Karpenko) leur ont organisé des haltes occasionnelles lors de leur randonnée dans l’Appalachian Trail.

n’avions parcouru que 70 km à ce moment-là. Je venais d’acheter des provisions, de sorte que le sac de chacun était lourd. Nous avons parcouru 12,8 km – notre plus longue randonnée jusque-là – et sommes arrivés au refuge où nous avions prévu passer la nuit. Mais une déception nous attendait : sur un panneau placardé sur la porte, on pouvait lire : « Fermé en raison du coronavirus. » Le prochain endroit où loger était à 5 km de là. Pour l’atteindre, il leur faudrait marcher après le crépuscule – ce qu’ils n’avaient jamais fait jusqu’ici. Ils ont alors décidé de marcher encore un peu et de monter le camp juste avant la nuit. « Nous avons mangé des rāmen [nouilles] avec des lampes frontales, et personne ne s’est plaint. Au contraire, les enfants ont profité de cette halte pour s’exercer à poser au mont Katahdin lorsqu’ils atteindraient l’extrémité nord du sentier ! » Ce soir-là, Olen, sourire aux lèvres, s’est dit que tout compte fait, ils avaient une chance de franchir les 3 529 km de l’AT. Juniper s’est méritée son nom de sentier – « La Bête » – lors de l’une des premières grandes ascensions. La pente verticale qu’ils devaient gravir faisait environ 300 mètres ! Danae a pris le sac à dos de Juniper pour lui faciliter la tâche. À moins de 100 mètres plus tard, la petite s’est mise à pleurer. Oh, oh, Juniper n’y arrive pas, s’est dit Danae. Mais c’était bien loin de la vérité : Juniper gémissait parce qu’elle voulait porter son sac à dos ! C’est ainsi que La Bête est née. « Elle prenait souvent la tête du peloton, donnant ainsi le ton pour que le reste d’entre nous garde le rythme », dit Olen. Tous les autres ont aussi reçu des noms de sentier. Lyol est devenu Blaze parce que c’est lui qui allumait le feu de camp tous les matins. Zane, c’était Boomerang parce qu’il aimait marcher en avant ou un peu en dehors du sentier… mais il revenait toujours ! Addison, elle, est devenue Angel Wings parce qu’elle marchait souvent avec des

La famille Netteburg a marché dans le froid et la chaleur, la neige et la pluie, le brouillard et le soleil. De gauche à droite : Zane, Juniper, Olen, Danae, Addison, et Lyol.

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chaussettes épaisses, des bottes de randonnée, et… une robe de princesse ! Enfin, Olen est devenu le Roi lion, et Danae, elle, la Reine des abeilles. Comment s’y sont-ils pris pour que les enfants tiennent le coup ? Ils ont chanté des chansons. (« Je ne veux plus jamais entendre “Do You Want to Build a Snowman?” », se souvient Olen en secouant la tête). À l’heure des repas, la famille dégustait le menu du camp – crêpes ou gruau au petit-déjeuner, le « Mélange du randonneur » (trail mix) au déjeuner, et des rāmen pour dîner. « De temps en temps, on était suffisamment proche du monde civilisé pour sortir du sentier et aller acheter des mets chinois ou de la pizza à emporter, admet Danae. Ou encore de la crème glacée ! » Pendant ce périple, les enfants n’ont pas fait l’école buissonnière pour autant. « Chaque jour, les enfants “allaient à l’école” », explique Danae. Les jeux de piste se transformaient parfois en quiz d’orthographe. Le cours de maths consistait à calculer des distances et des kilomètres. En sciences, les enfants devaient classer les éléments de la flore et de la faune. Le cours de Bible, lui, consistait à discerner partout les directives divines », ajoute-t-elle. « Les enfants sont naturellement curieux, reprend Olen. Quand on les emmène dans la nature et qu’ils voient ce qui les entoure, ils se mettent à poser des questions. Ils peuvent devenir obsédés par une limace, un triton, un arbre. À travers leurs yeux d’enfants, aucune journée n’est monotone. » Olen et Danae sont tous deux médecins missionnaires à l’Hôpital adventiste de Béré, au Tchad, en Afrique. Ils sont au service de cet hôpital de 100 lits depuis 11 ans maintenant – Olen en tant que médecin urgentiste et médecin-chef/ administrateur, et Danae en tant qu’obstétricienne et gynécologue (OB/GYN). « Outre nos spécialités respectives, nous faisons tout ce qui doit être fait », précise Olen. Olen et Danae ont pris un congé sabbatique de neuf mois, au cours duquel ils ont entrepris cette randonnée extraordinaire en famille. Tout d’abord, ce voyage avait été prévu pour 2018. Malheureusement, le médecin de secours ne s’est pas pointé. C’est en février 2020 que ça a fait tilt : « Notre personnel à l’hôpital est exceptionnel. Nous avons le temps de faire cette randonnée. Pourquoi ne pas nous lancer dans cette aventure maintenant ? Cinq jours plus tard, ils ont pris un vol pour les États-Unis, et quatre jours après leur arrivée, ils ont commencé la randonnée. « Le fait d’être sur la piste pendant si longtemps m’a aidée à retrouver un sentiment de paix, raconte Danae. Au Tchad, nous sommes confrontés à beaucoup de maladies et de décès. Ça commençait à être très lourd. Par cette randonnée, Dieu nous a préparés à un plus grand service au Tchad. »

Les Netteburg ont marqué tous les 160 km de randonnée par une photo prise sur le vif. Ici, après 3 057 km, l’odeur des chaussures est le point central de la photo. La famille a utilisé entre deux et quatre paires de chaussures pour parcourir les 3 529 km de l’Appalachian Trail. De gauche à droite : Olen, Juniper, Zane, Lyol, Addison, et Danae.

Olen se souvient de l’un des moments les plus effrayants de la randonnée. « Pendant plusieurs jours, il a plu beaucoup dans l’État du Maine – la section la plus sauvage du sentier. Cette rivière comporte normalement des “marches” en pierre permettant aux randonneurs de la franchir sans se mouiller. Mais la crue des eaux a littéralement submergé ces marches. C’était bien trop rapide et profond pour Juniper ! Elle s’est donc cramponnée à mon dos. Je devais tâtonner avec mes bâtons de randonnée pour trouver la prochaine roche. Puis je devais maintenir mon équilibre tout en déplaçant une jambe dans l’eau bouillonnante pour atteindre la prochaine roche en toute sécurité. J’ai répété ça pendant plus d’une dizaine de fois. Nous avons mis une heure à traverser ce torrent tumultueux. »

Ce grand périple a commencé en février dernier, à partir de la Pennsylvanie. La famille a été contrainte à faire des allers-retours sur le sentier à cause du virus. Il lui a fallu randonner en Virginie, puis de nouveau en Pennsylvanie, ensuite vers la Caroline du Nord, avant de remonter au nord vers le Vermont, le New Hampshire, et le Maine tandis qu’il faisait beau. « Comme nous étions décidé à faire cette randonnée de façon sécuritaire, nous sommes allés là où le sentier était le plus sûr et avons respecté les règles de l’État », souligne Olen. 17


Vers 4 h 30 du matin, Danae a sonné le réveil pour toute la famille. Ils se sont rendus à McAfee Knob pour prendre cette photo spectaculaire sur fond de lever de soleil.

Chaque soirée de camping avait son rituel. Lyol allumait un feu. Tout le monde enlevait ses chaussures. Les vêtements, lorsque mouillés, étaient étendus pour sécher – ou pour être aérées parce qu’ils n’étaient pas souvent lavés. « Chaque semaine, on essayait de trouver un endroit où il y avait une laverie et des douches (chaudes !) », raconte Danae.

Nos randonneurs ont aussi fait de leur mieux pour respecter la distanciation sociale le long du sentier et pour ne déranger personne lorsqu’ils arrivaient à un camping. « Mais étant une famille de six personnes, nous ne sommes pas des plus silencieux », ajoute Olen. Les Netteburg ont parcouru entre 24 et 28 km en moyenne par jour, jusqu’à ce qu’ils arrivent au New Hampshire. « Là-bas, nous ne parcourions pas plus de 16 km la plupart du temps, se souvient Olen. Je me suis alors demandé si nous réussirions à nous taper la totalité du parcours avant l’hiver. » Pour ajouter au défi, Olen s’est foulé la cheville. « À un moment donné, nous nous sommes retrouvés dans une section vraiment difficile. Lorsque nous l’avons franchie, j’ai enlevé mon sac à dos. Puis je me suis tordu la cheville à 90 degrés en sautant d’un pont. J’ai même cru que je l’avais cassée. » Aux urgences d’un hôpital voisin, le médecin a diagnostiqué une grave entorse. « Mon pied est devenu énorme. Ma peau était noire et bleue à partir des orteils jusqu’à la moitié du tibia, raconte Olen, avec le ton détaché typique du médecin. Qu’est-ce j’avais mal le matin ! Mais après avoir boité pendant quelques kilomètres, la douleur s’estompait. » 18

Quelques semaines plus tard, la famille a réussi à franchir 48 km en une journée seulement, dans la nature sauvage du Maine. « C’est à ce moment-là que j’ai su que nous avions de grandes chances d’achever le parcours », précise Olen. Côté pandémie, les Netteburg avaient des sentiments contradictoires. « Nous entendions parler des histoires de nos collègues médecins. Ils travaillaient dans des conditions extrêmes, risquant leur santé et leur vie. Et nous, nous étions en train de nous balader en montagne ! s’écrie Olen. La société a investi dans la formation médicale pour tous les médecins. On se sentait tout drôle d’être dans les montagnes au lieu d’apporter notre aide lors de la pire crise sanitaire de notre génération. » Après réflexion, Danae renchérit : « C’était pour nous une lutte quotidienne. » Les deux docs sont maintenant de retour à l’hôpital de Béré, apportant la guérison dans cette région reculée de l’Afrique. À Béré, il n’y a ni feux de circulation, ni routes goudronnées, ni réseau électrique, ni système d’eau et d’égouts. On y voit bien plus de chars à bœufs que de voitures ! Dans cette ville, chaque jour est un nouveau défi : on amène à l’hôpital un enfant qui, pour être tombé d’un manguier, se retrouve avec une fracture déprimée du crâne (heureusement, il a survécu) ; une femme enceinte, en travail depuis plusieurs jours, ne pouvait se permettre de venir à l’hôpital (ce qui est le cas pour beaucoup) ; et il y a la malaria, et la malaria, et encore la malaria (beaucoup n’y survivent pas). « Au Tchad, on voit aussi des choses que les médecins ne voient pas en Amérique, révèle Olen. Nous avons enlevé une tumeur abdominale de la taille d’une pastèque. Danae a réparé 65 fistules au cours des trois dernières années – un nombre qu’aucun gynécologue américain ne voit dans toute sa vie. Olen et Danae sont non seulement des médecins, mais aussi des missionnaires. Chaque sabbat, ils montent dans le camion avec les enfants et quelques Tchadiens. Ils s’enfoncent alors dans la brousse, trouvent un manguier et garent le véhicule. Ils étendent des nattes en plastique par terre. Les enfants du village arrivent et s’assoient sur ces nattes. Olen montre aux enfants des chants bibliques, puis Danae leur raconte une histoire de la Bible. Un autre leur enseigne à prier. Les adultes, eux, se tiennent à l’ombre de l’arbre. Bientôt, le groupe atteint 50, 80, 100 personnes ! Après seulement quelques semaines d’efforts missionnaires, une église est formée. Les Netteburg ont ainsi lancé plus d’une dizaine de ces églises de brousse. La plupart ont maintenant des dirigeants tchadiens. Certaines ont prospéré, d’autres, non. « Quoi qu’il en soit, deux choses se sont produites, dit Olen. Les gens ont


entendu parler de Jésus, et nous avons joui d’un repos de sabbat authentique. » Quelle sera la prochaine étape pour les Netteburg ? « Eh bien, il y a le Pacific Crest Trail et le Continental Divide Trail, dit Olen. Les enfants sont ravis de ces projets. Par contre, je songe à faire l’expérience de la vie à bord d’un catamaran pendant deux ans – à faire une croisière, en quelque sorte, dans les Caraïbes. » C’est ainsi que les Netteburg gardent la famille unie. Photos : courtoisie de la famille Netteburg Adaptation de Kermit Netteburg, « The Family That Hiked Together », Focus: The Andrews University Magazine 57, n° 1 (Hiver 2021), p. 26-31, https://d261v9hbk78yno.cloudfront.net/focuswebsite/2021-1/index.

Au cours de la randonnée, la famille a vu une variété d’animaux sauvages, notamment des ours, des cerfs, et des poneys sauvages. Zane a même failli s’asseoir sur un serpent à sonnettes ! Ici, Juniper tient un papillon lune (un papillon nocturne).

L’Appalachian Trail serpente dans les canyons et le long des crêtes montagneuses, offrant des panoramas à couper le souffle. À partir de la gauche : Danae, Olen, Lyol, Zane, Addison, et Juniper.

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Vos offrandes contribuent à soutenir des familles missionnaires dans le monde entier. Du fond du cœur, merci de votre générosité !

Ici, « Le cours de science » se déroule à l’heure du déjeuner. L’Appalachian Trail nous fournit une prime en plus : la cueillette de framboises, myrtilles, pommes et autres fruits le long du sentier. Les morilles et les feuilles de moutarde ont été des ajouts fortuits au régime alimentaire de la famille. Pendant « le cours de science », les enfants ont appris à reconnaître les plantes. Ces déjeuners originaux les ont amenés à apprécier les projets du cours de science.

« Je ne savais pas comment je réagirais en arrivant à Springer Mountain », dit Olen. La pandémie a contraint la famille à randonner sur les sections disponibles, tout en respectant les règles de sécurité et les directives locales. Ainsi, la randonnée qui a commencé le 27 février en Pennsylvanie s’est terminée en Géorgie le 13 octobre. « Nous venions de franchir 3 529 km en famille. Dire que ça faisait 25 ans que je voulais devenir un randonneur de l’AT ! Eh bien, c’était chose faite ! J’ai cru que je pourrais me sentir accablé ou avoir un sentiment de perte. Mais je n’ai ressenti que de la joie et de la fierté ! Mes enfants ont accompli quelque chose qu’aucun groupe de quatre enfants n’a jamais fait auparavant. Je crois qu’ils ne répéteront pas l’exercice. Nous avons tous eu du plaisir à le faire. » Pour fêter ça, les Netterburg ont écrit le nombre de kilomètres avec des guimauves, ont pris la photo, puis ont fourrés ces « kilomètres » dans leurs bouches. De gauche à droite : Olen, Zane, Danae, Juniper, Addison, et Lyol.

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É TAT S - U N I S

Représentante évangélique ? Certainement !

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obile 1, tu me reçois ? C’est Ellie. Je suis prête. Tu peux venir me prendre ! » Je serre le walkie-talkie dans ma seule main non gantée alors que je sors de l’allée de la dernière maison du quartier, portant un sac de livres légèrement plus léger qu’il ne l’était une heure plus tôt. Bientôt, Olivia Joyce, notre chef de groupe (également connue sous le nom de Mobile 1), apparaît dans sa voiture. Je me glisse sur le siège arrière, enthousiasmée par ma prochaine mission. Pourquoi est-ce que je vais de maison en maison dans les rues enneigées de Niles, au Michigan, à la mi-janvier, les orteils engourdis, les mains gelées et gercées au point de saigner ? La réponse est simple. Si je n’y vais pas, qui va y aller ? Tout au long du semestre, trois amis et moimême, tous étudiants à plein temps à l’Université Andrews, avons poursuivi notre objectif de former un club pour réunir les personnes de la région intéressées par la représentation évangélique. La représentation évangélique, aussi connue sous le nom de colportage évangélique, consiste à vendre des imprimés chrétiens. Le club fonctionne sur le campus de l’Université Andrews avec l’aide à distance du programme de représentation évangélique Youth Rush de la Fédération du Michigan. Ce qui a commencé par une poignée de jeunes gens par un jour de neige en janvier s’est transformé en un groupe de quelque 12 participants qui font de la représentation évangélique un dimanche sur deux. Nous organisons de temps en temps des rencontres pour réunir les anciens représentants

Originaire des États-Unis, Ellie Butikofer a servi en tant qu’étudiante missionnaire et a travaillé avec le programme de représentation évangélique Youth Rush de la Fédération du Michigan. Elle est actuellement étudiante en orthophonie à l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan. Elle a participé à la création d’un club de représentation évangélique appelé Andrews University Youth Rush.


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évangéliques et pour inciter des jeunes à s’inscrire à ce programme. En fait, grâce à nos efforts de recrutement et à la bénédiction du Saint-Esprit, six jeunes se sont inscrits pour participer à notre programme d’été de 10 semaines. Bien que les représentants évangéliques soient autorisés à garder une partie de l’argent qu’ils gagnent, on leur rappelle constamment qu’ils sont « d’abord des évangélistes et ensuite des vendeurs ». Cette attitude est évidente lorsque les étudiants reviennent chaque soir, enthousiastes de partager des histoires de rendez-vous divins, d’expériences qui construisent la foi, et de prières exaucées. Et quelles histoires incroyables ils racontent ! Le premier jour, une femme vêtue d’un T-shirt est restée sous son porche pendant 15 minutes par une température au-dessous du point de congélation, tenant notre série de trois livres de méditation alors que nous tentions de conclure la transaction. Elle a expliqué que le décès récent de sa mère avait accru son intérêt pour les choses spirituelles. Brandissant les livres en l’air en entrant dans sa maison, elle s’est exclamée : « Je suis impatiente de les lire tous ! » Bethany, laquelle fait partie des étudiants inscrits au programme de représentation évangélique, a raconté une conversation intéressante qu’elle a eue. L’homme manifestait peu d’intérêt pour les premiers livres qu’elle lui avait montrés. Mais lorsqu’il a vu La tragédie des siècles d’Ellen White, le sous-titre « L’histoire de la liberté et la fin de la souffrance » a attiré son attention. « J’ai un livre bouddhiste qui a ce titre ! » s’est-il exclamé. Il a acheté le livre, promettant de le lire bientôt. Lors de notre dernier jour de représentation évangélique, un pasteur a pressé un billet de cent dollars dans ma main et a choisi avec empressement huit livres à ajouter à la bibliothèque de sa famille, y compris La tragédie des siècles et Vers Jésus, un autre livre populaire d’Ellen White. Ces histoires ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres qui démontrent les façons incroyables dont Dieu utilise notre club de représentation évangélique pour atteindre les gens

qui ont faim et soif de vérité spirituelle. Plus de 20 inscriptions à des études bibliques et plusieurs centaines de livres acceptés dans les foyers des résidents locaux témoignent que la moisson est certainement grande. Même si nous n’avons pas beaucoup d’ouvriers, nous sommes de plus en plus nombreux. Armés du Saint-Esprit et inspirés par les succès passés, nous sommes impatients de voir comment Dieu nous utilisera encore pour partager son amour ! 1

Bethany (à gauche) et Olivia vont de maison en maison par un jour de neige.

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L’équipe de représentation évangélique lors de sa dernière sortie du semestre.

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Les représentants évangéliques déjeunent à l’extérieur par une chaude journée de printemps.

Notre église a un besoin urgent de gens prêts à répondre à l’appel – prêts à atteindre ceux qui n’ont pas encore été atteints et à partager la bonne nouvelle de Jésus, tout comme cette équipe de représentants évangéliques dévoués. Reach the world: I Will Go est le plan stratégique de l’Église adventiste 2020-2025 pour ceux qui diront : « J’IRAI ». C’est un cri de ralliement adressé à tous les membres pour qu’ils accomplissent le mandat évangélique. Le programme « J’IRAI » est là pour les inspirer et les équiper, de sorte qu’ils utilisent les dons spirituels que Dieu leur a donnés en vue du témoignage et du service pour Christ. « J’IRAI » présente des objectifs et des moyens spécifiques pour accomplir cette tâche. Explorez le plan « J’IRAI » sur le site IWillGO2020.org, et trouvez votre place dans ce mouvement mondial !

Pour en découvrir davantage sur Youth Rush de l’Université Andrews, visitez le site icanvass.org.

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AMÉRIQUE CENTRALE

Orley Ford : champion missionnaire en Amérique centrale et en Amérique du Sud Les histoires suivantes sont une adaptation d’un article plus long tiré de l’encyclopédie en ligne Encyclopedia of Seventhday Adventists. Pour découvrir d’autres histoires des expériences missionnaires des Ford et d’autres pionniers missionnaires, il n’y a qu’à consulter le site encyclopedia.adventist.org.

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rley Ford (1893-1972) et sa femme, Lillian Shafer Ford (1894-1990), ont été des pionniers missionnaires en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Ils ont servi au Pérou, en Équateur, au Guatemala, au Costa Rica, et surtout au Salvador – un pays qu’ils considéraient comme leur seconde patrie et où ils ont demandé à être enterrés. Les services pastoraux, médicaux et administratifs d’Orley, ainsi que les ministères de l’éducation et de la jeunesse de Lillian ont eu un impact sur la vie de milliers d’indigènes. Voici deux histoires qui révèlent comment Dieu s’est servi d’eux d’une manière particulière pour répandre l’amour de Jésus.

Pérou (1918-1921)

En décembre 1917, le pasteur Orley Ford et sa femme, récemment mariés et dans la jeune vingtaine, prennent la mer pour ce qui sera la première aventure de toute une vie d’expériences missionnaires.

Vicente Nafri Machado Arévalo est le directeur du soutien aux communications et à l’information pour l’Union des missions du Salvador. Il est également le coordinateur de l’union pour Encyclopedia of Seventh-day Adventists (Encyclopédie des adventistes du septième jour) et se consacre à l’établissement d’églises à San Salvador, capitale du pays. 22

Le pasteur Ford et sa femme, avec bébé Elden portant la robe traditionnelle des Indiens Aymara, au lac Titicaca, au Pérou.

Ils foulent le sol du Pérou le 13 janvier 1918. Ils sont le dernier des cinq couples affectés en 1917 à la région du lac Titicaca1. Pendant qu’il travaille là-bas, le pasteur Ford est sous la direction et le mentorat de Ferdinand Stahl, connu comme « l’apôtre des Incas » en Amérique du Sud2. Ferdinand rend régulièrement visite à Orley pour célébrer des baptêmes et superviser l’établissement des écoles et des églises. Lorsque les Ford arrivent à la Mission de Pomata, ils sont accueillis par R. A. Nelson, un missionnaire qui est là depuis près d’un an. Bien que R. A.


Nelson doive partir en raison de la détérioration de la santé de sa femme, il peut rester deux semaines de plus pour aider les Ford à s’installer. Dès le début, le jeune couple doit faire face à de nombreux défis. L’église et la maison de la Mission de Pomata sont inachevées. Occupé à soigner quelque 30 patients par jour et à assumer d’autres responsabilités, Orley n’a cependant aucune connaissance préalable en menuiserie. Malgré tout, il réussit à terminer la maison où sa femme et lui vont vivre, et à achever la construction de l’église où ils vont se réunir avec 80 à 100 personnes. À leur arrivée, les Ford ne parlent pas un mot d’espagnol. À peine trois mois plus tard, ils arrivent à communiquer couramment dans cette langue, et bientôt, 30 personnes sont prêtes à être baptisées. Pomata compte une population d’environ 10 000 habitants. Le seul centre de santé se trouve dans la mission adventiste dirigée par les Ford3. L’une des expériences les plus marquantes de leur ministère au Pérou se produit lorsque le pasteur Ford reçoit une demande urgente de traitement du fils d’un chef local. Le garçon, affligé d’une jambe gangrenée, est sur le point de mourir. Les habitants locaux appellent ça « une jambe de sorcier »4. Il n’y a qu’un seul moyen de sauver la vie du pauvre garçon : l’amputation. Comme Orley n’a que quatre mois de formation médicale, il n’en connaît que fort peu sur les procédures chirurgicales. En outre, il ne dispose d’aucun instrument chirurgical. Il fait de son mieux avec des outils improvisés et, selon ses propres paroles, « Dieu fera le reste »5. Avec un couteau de boucher et une scie de charpentier, et

Le pasteur Ford procède à un examen dentaire à la Mission du lac Colta, en Équateur.

sans anesthésie, il ampute la jambe du garçon. En peu de temps, le jeune homme est complètement guéri ! Cette chirurgie réussie aide le pasteur Ford à gagner le cœur d’une famille tout d’abord hostile à la mission, et lui permet de se rapprocher de centaines de personnes dans une tribu qui, au départ, ne voulait rien savoir de son message6. À la fin de son séjour à la Mission de Pomata, le pasteur Ford a 28 demandes d’établissement d’écoles. L’église, malgré sa capacité de 400 personnes, n’est pas assez grande ! Beaucoup de ceux qui viennent au service de culte doivent rester à l’extérieur du bâtiment. Le pasteur Ford prépare 75 personnes au baptême et en accueille plus de 400 autres dans une nouvelle classe baptismale. Il a, à l’évidence, gagné le cœur de la communauté locale7.

Orley Ford avec ses enfants : Elden (à gauche), Sylvia, et Billy. Les Ford ont eu six enfants. Theodore, Arlis et Donald sont décédés pendant l’enfance.

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Orley Ford célébrant un baptême en Amérique du Sud.

Équateur (1921-1931)

On demande ensuite aux Ford de servir en Équateur. À la fin de l’année 1921, ils arrivent au port de Guayaquil8, où ils entament leur long voyage en train jusqu’à Quito, la capitale. Ils prient Dieu de les diriger vers le bon endroit pour travailler et lui demandent un signe : une maison entourée de gens accueillants. Le pasteur Ford passe plusieurs semaines à visiter divers endroits, mais personne n’est disposé à lui offrir une maison. Lorsqu’il se sent poussé à visiter la région de Colta, beaucoup essaient de l’en décourager. Ils lui disent que des criminels y habitent et que c’est un endroit terrible pour y vivre. Ignorant ces commentaires, Orley visite Colta et est surpris d’y trouver une communauté de 20 000 Indiens9. La première maison qu’il visite est celle d’un homme prestigieux et influent qui est malade. Alors que le pasteur Ford commence à le soigner, des voisins arrivent chez cet homme, curieux de voir le « gringo » – un terme utilisé par la plupart des Latino-Américains pour désigner les étrangers d’expression anglaise. Orley Ford leur dit que Dieu les a envoyés, lui et Lillian, pour établir des écoles et guérir les gens, et que s’ils le veulent, lui et sa famille pourront vivre parmi eux. Comme ils n’ont pas d’école, les habitants se montrent très intéressés. Orley leur explique que pour vivre là-bas, il a besoin d’une maison pour sa famille, d’une maison pour son interprète, et d’un lieu propice à l’établissement d’une école10. 24

Lorsque Orley se rend de nouveau à Colta, il constate que les villageois ont mis de côté trois huttes à son intention : une pour l’interprète, une deuxième pour l’école, et une troisième, plus haute que les autres, pour s’adapter à sa taille, car il mesure au moins un mètre quatre-vingts ! Les villageois se montrent amicaux et gentils envers le pasteur Ford. Ils lui demandent de rester avec eux et de leur enseigner comment vivre et comment devenir chrétiens. Ils l’appellent affectueusement « Petit Docteur » en raison de sa grande taille – un surnom sous lequel il finit par devenir connu en Équateur11. À la fin de 1922, épuisé après avoir soigné environ 4 000 personnes par mois et accepté des invitations à prêcher dans de nombreuses nouvelles régions, Orley tombe très malade. Les médecins lui recommandent de se faire opérer immédiatement, mais il ne veut pas quitter son poste avant l’arrivée d’un remplaçant. Malheureusement, la mission n’a pas d’argent pour envoyer quelqu’un d’autre12. Finalement, John, le frère d’Orley, et sa femme quittent la Californie et se rendent en Équateur le 7 décembre pour prendre la relève13. Peu après leur arrivée, Orley peut enfin obtenir les soins médicaux dont il a besoin de toute urgence. John Ford sert aux côtés de son frère à la Mission du lac Colta14 en 192315 et 192416. Profitant de l’aide de son frère, Orley part avec sa femme pour leur premier congé, ou longues vacances, auquel ils ont droit en tant que missionnaires étrangers. Pendant ses vacances, il visite des écoles, des universités et des églises afin d’encourager les jeunes à devenir des bénévoles au sein des missions étrangères et à recueillir des fonds pour la cause. En octobre 1924, les Ford retournent au lac Colta. Bien qu’ils aient eu la permission du gouvernement d’ouvrir une école dès leur arrivée au lac Colta, cela ne se concrétise qu’après 1924. À cette époque, une église est déjà construite à la Mission du lac Colta17. Les efforts des familles Ford à la Mission du lac Colta entraînent une abondante moisson alors que les principales villes du pays se montrent ouvertes à recevoir le message adventiste18. Ces deux histoires soulignent comment les Ford ont partagé l’amour de Jésus en habitant parmi les gens, en répondant à leurs besoins, et en les traitant avec le plus grand respect. Aujourd’hui, puissions-nous suivre l’exemple de ces champions pour Dieu ! Photos : courtoisie de Robert Ford, du Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche, ainsi que de la famille Ford (PUC. MSS.083), Pacific Union College Archives & Special Collections, Angwin, CA, États-Unis.


Orley, Lillian et Elden Ford prêts à se rendre à Cajabamba, en Équateur, pour y commencer leur service missionnaire en 1921.

1 « Appointments and Notices », Adventist Review and Sabbath Herald, 27 décembre 1917, p. 23, 24. 2 « Veteran Inter-American Missionaries », West Indies Union Visitor, juillet-septembre 1962, p. 6.

17 Thomas Gray, « Write Our Names in The Book », Eastern Canadian Messenger, 1er septembre 1925, p. 2, 3. 18 Mission Board, « New Developments in Ecuador », The Church Officers’ Gazette, 1er janvier 1929, p. 16.

3 Orley Ford,« At the Pomata Mission, Peru », Adventist Review and Sabbath Herald, 8 août 1918, p. 11. 4 Information fournie par Seventh-day Adventist Biography File de l’Université de Loma Linda, sous le titre : FORD, ORLEY. 5 Orley Ford, « Medical Missionary Work in Latin America », The Ministry, For Greater Power and More Efficiency, juin 1945, p. 31-33. 6 « Opening the Way With Health Work », Adventist Review and Sabbath Herald, 25 mai 1922, p. 24. 7 Orley Ford, « Pomata, Peru », Adventist Review and Sabbath Herald, 5 mai 1921, p. 2. 8 H. U. Stevens, « The Worst Community in the Whole Country », Adventist Review and Sabbath Herald, 8 novembre 1923, p. 12. 9 Orley Ford, « Indian Work in Ecuador », Missions Quarterly, 1er octobre 1922, p. 24-26. 10 Ford, p. 25. 11 H. B. Lundquist, « Ecuador », South American Bulletin, 1er décembre 1939, p. 4, 5. 12 J. L. Shaw, « The Harvest Ingathering », Adventist Review and Sabbath Herald, 31 août 1922, p. 3. 13 T. E. Bowen, « General Conference Office Notes », Adventist Review and Sabbath Herald, 21 décembre 1922, p. 24. 14 « News Notes from the Office », North Pacific Union Gleaner, 26 octobre 1922, p. 8. 15 « Ecuador Mission », Yearbook of the Seventh-day Adventist Denomination, Washington, DC, Review and Herald®, 1924, p. 150. 16 « Ecuador Mission », Yearbook of the Seventh-day Adventist Denomination, 1925, p. 164.

Près de 3 000 articles et 6 000 photos présentant des missionnaires, des évangélistes, des institutions, des événements, et des croyances. encyclopedia.adventist.org.

encyclopedia.adventist.org 25


RÉPUBLIQUE DE CORÉE

Au cœur d’une tempête

D Kaitlyn Lively est responsable des relations publiques pour l’Université adventiste Southwestern.

eanna a grandi dans la petite ville universitaire de Keene, au Texas. Par conséquent, elle se sent parfaitement à l’aise de fréquenter l’Université adventiste Southwestern (SWAU). Après tout, c’est là que vont aussi ses amis ! Ainsi, en 2013, elle s’y inscrit en soins infirmiers. « À l’époque, dit-elle, une seule chose importait pour moi : m’amuser et vivre à fond la vie universitaire. » Cependant, après quelques semestres, Deanna commence à sentir le besoin d’un changement, d’un nouveau commencement. Elle pense qu’il lui serait profitable de vivre à Porto Rico avec son grand-père et d’y poursuivre ses études. Mais elle est loin de se douter qu’elle n’aurait pas pu déménager à Porto Rico à un moment plus dangereux. En 2017, l’ouragan Maria frappe l’île, détruisant tout sur son passage. Deanna et beaucoup d’autres habitants en ont le cœur brisé.

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Les ravages causés par la tempête forcent Deanna à quitter Porto Rico. Après avoir prié intensément, elle décide de retourner à SWAU et change d’orientation. Elle s’inscrit dans le programme de radio, télévision et cinéma. Parallèlement à ses études, Deanna jongle avec trois emplois : le premier dans le Département du marketing et des relations publiques, le deuxième dans un bureau commercial, et le troisième au 360 Degree Restaurant & Lounge. Elle fait aussi la connaissance des membres du Département de la vie spirituelle et du développement – une équipe dont la mission consiste à aider les jeunes à trouver leur appel pour servir Dieu. C’est auprès d’eux qu’elle découvre le programme Abroad, lequel supervise le placement des étudiants missionnaires. Un jour, Deanna entend un homme du programme Abroad parler d’envoyer des étudiants missionnaires pour enseigner en Corée du Sud.


« Je n’avais aucune idée que l’on pouvait enseigner à l’étranger sans avoir une formation en éducation », raconte Deanna. Comme l’idée de servir lui plaît, elle s’engage à prier sur cette possibilité et à recueillir davantage d’informations sur le programme. Sa décision d’aller en Corée est prise avant que la COVID-19 ne frappe les États-Unis. Ce virus déstabilise ses plans ! Il y a de nombreux obstacles à surmonter, mais Deanna est certaine que Dieu l’appelle toujours à enseigner à l’étranger. Un à un, les obstacles tombent ! Peu après l’obtention de son diplôme en 2020, Deanna fait ses valises et s’envole pour la Corée. « Si Dieu n’avait pas ouvert la porte, alors elle ne se serait pas ouverte », lance-t-elle. Deanna est maintenant professeur d’anglais de maternelle dans la nouvelle école d’une petite ville. La rapidité avec laquelle ses élèves apprennent une nouvelle langue la fascine. Comme la plupart d’entre eux, sinon tous, viennent de foyers non adventistes, l’école est, du coup, un véritable champ missionnaire. « Le fait de pouvoir leur parler de Dieu représente beaucoup pour moi, dit Deanna. Et le fait qu’ils veuillent en savoir davantage me pousse à continuer. » Cette aventure outre-mer est une expérience incroyable pour Deanna. « Ce qui me manque le plus de chez moi, ce sont les vêpres et le fait d’être dans un espace de louange et d’adoration avec d’autres personnes. » En raison de la COVID-19, les églises de la Corée du Sud ont un espace limité, et Deanna doit faire preuve de créativité. Elle, ses collègues et le directeur ont organisé leur propre petit service religieux chaque sabbat matin. À tour de rôle, ils enseignent la leçon et élaborent le temps qu’ils passent ensemble avec Dieu. Grâce à ses expériences en Corée, Deanna approfondit sa relation avec Dieu, acquiert une meilleure compréhension du milieu du travail, et apprend comment travailler en réseau avec ses collègues. À son retour aux États-Unis, elle prévoit utiliser ses nouvelles connaissances et sa passion pour servir sa communauté et, si tout va bien, avoir un jour son propre studio de cinéma. Le fait d’avoir traversé une violente tempête, d’avoir cherché Dieu à SWAU, et d’avoir fait un saut dans la foi pour servir à l’étranger en tant que missionnaire a mis beaucoup de choses en perspective pour Deanna. Dieu la touche dans son parcours quotidien, alors qu’elle sort de sa zone de confort et continue de s’appuyer sur lui. 1

Deanna avec ses élèves.

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Ici, Deanna porte une robe traditionnelle coréenne appelée hanbok.

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Le bénévolat vous intéresse ? Si oui, visitez le site AdventistVolunteers.org.

Regardez des vidéos d’histoires de missionnaires de Adventist Volunteer Service missionaries sur le lien suivant : m360.tv/avs.

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T R I N I T É - E T-TO BAG O

Une missionnaire en herbe

À Une histoire d’Andrew McChesney, du siège de Mission adventiste

Animation de Diogo Godoy

Saint-Martin – une ville de Trinité-etTobago – Magdalina se tient devant une pharmacie tous les après-midi, attendant que son père vienne la chercher après l’école. Parfois, elle doit attendre plus d’une heure. En regardant tous les gens qui entrent dans la pharmacie et en sortent, elle se demande s’ils aiment Jésus. Un après-midi, en montant dans la voiture, Magdalina pose une question à son père. « Des tas de gens vont à la pharmacie ! Est-ce que je peux partager des tracts missionnaires avec eux ? » Papa est heureux d’apprendre que sa fille désire faire connaître Jésus à d’autres personnes. « Oui, c’est une très bonne idée ! » répond-il. Son père déniche quelques tracts qui parlent de l’amour de Jésus. Le lendemain matin, Magdalina les met dans son sac à dos et file à l’école. Après l’école, elle offre les tracts aux gens à l’extérieur de la pharmacie. « Bonjour ! Comment ça va ? lance Magdalina. Est-ce que je peux vous offrir ce tract qui parle de l’amour de Jésus ? » Et tout le monde accepte le tract ! Lorsque son père vient la chercher, elle lui annonce, toute joyeuse, qu’elle a distribué tous les tracts. Le lendemain et le surlendemain, Magdalina prend encore plus de tracts. Et quand il n’en reste

presque plus, son père en fait des copies sur l’imprimante de la maison. Au bout d’un certain temps, Magdalina remarque qu’un dentiste passe devant la pharmacie tous les après-midi alors qu’il se rend à son cabinet. Elle en profite chaque fois pour lui remettre un tract. Magdalina finit par parler du dentiste à son père. « Papa, est-ce que je peux lui parler de Jésus ? » Son père connaît ce dentiste. « Bien sûr, pas de problème ! » Le lendemain, Magdalina attend que le dentiste passe. « Bonjour M. le dentiste ! Est-ce que Jésus est dans votre vie ? » Cette question surprend le dentiste. C’est qu’il n’a pas lu les tracts que la jeune fille lui a donnés jusqu’ici. « Eh bien, j’ai entendu parler de Jésus, mais je ne crois pas en lui. » Sa réponse attriste Magdalina. « Avezvous deux minutes pour écouter une histoire biblique ? » Une fois de plus, l’homme ne peut refuser l’offre et l’invite à venir à son cabinet le lendemain. Ce soir-là, Magdalina demande à son père la permission de se rendre au cabinet du dentiste. Permission accordée ! Ensuite, elle demande à son père de lui donner des versets bibliques sur Jésus. Et elle a encore une autre demande.

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« Papa, j’ai appris que ce dentiste n’a pas de Bible. Est-ce que je peux lui en donner une ? » Son père trouve une Bible toute neuve. Le lendemain après-midi, Magdalina offre la Bible au dentiste, et il la remercie. Pendant un mois, Magdalina se rend au cabinet du dentiste tous les jours après l’école. Ils lisent la Bible ensemble et discutent des histoires. Comme son nouvel ami commence à croire en Jésus, Magdalina l’invite à aller à l’église avec elle le sabbat suivant. « Pourquoi pas ? J’ai le temps, je peux y aller. » Magdalina annonce avec enthousiasme la nouvelle à son père. « Papa, j’ai invité le dentiste à venir à l’église avec moi, et il a dit “Oui” ! » Le sabbat suivant, Magdalina, sa mère et son père vont chercher le dentiste alors qu’ils se rendent à l’église. « Vous avez une fille absolument merveilleuse ! dit le dentiste à ses parents. Avant, je ne savais rien de Jésus. Mais maintenant, je le connais ! » En partageant les tracts avec le dentiste et en lui parlant de Jésus, Magdalina est devenue une véritable missionnaire ! Elle veut parler de Jésus à ses semblables tout le reste de sa vie. 1

À l’extérieur de la pharmacie, Magdalina offre des tracts qui parlent de Jésus aux gens.

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Magdalina demande à son père de lui donner des versets bibliques sur Jésus pour les partager avec le dentiste.

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Tous les jours après l’école, Magdalina et le dentiste lisent ensemble des histoires bibliques.

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Magdalina, sa mère, son père, et son nouvel ami dentiste en route pour l’église.

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Ici, on aperçoit Magdalina chez elle, à Trinité-et-Tobago.

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D’AUTRES HISTOIRES MISSIONNAIRES INSPIRANTES POUR LES ENFANTS Ne manquez pas les nombreuses histoires missionnaires pour les enfants ! Il n’y a qu’à consulter le lien suivant : AdventistMission.org/childrens-mission-quarterly. Regardez cette histoire sur le lien suivant : m360.tv/s2128 ! 29


MALAWI

Entrer dans la troisième vague de la COVID avec une assurance paisible et… une chaise longue

Q Sharon Weaver Pittman, bénévole, est vice-chancelière de l’Université adventiste du Malawi, en Afrique.

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uoi ? Quinze autres étudiants ont eu un diagnostic positif à la COVID ? Comment est-ce possible ? » « Mais attendez, avertit notre doyen des étudiants, il y a d’autres nouvelles. Cinquante étudiants sont en quarantaine. » Je retiens mes larmes en pensant à la reprise des routines trop familières de désinfection des salles de classe, d’achat de masques, et de création de posters sur la distanciation sociale. À l’Université adventiste du Malawi, il s’agit de la troisième vague de notre combat contre la COVID. Comme la première vague a bien failli nous faire sombrer financièrement, nous ne pouvons qu’imaginer à quel point cette vague sera mauvaise. Nous sommes encore sous le choc et effrayés des nouvelles en provenance de l’Inde. Épuisée, notre équipe de préparation et d’intervention COVID en première ligne a récemment demandé une allocation de risque supplémentaire. Mais notre équipe de gestion a dû refuser cette demande parce que nous devions encore payer les arriérés de salaire des professeurs qui ont dû survivre avec 50 pour cent de leur salaire pendant la première vague,

suite à l’injonction du gouvernement de fermer nos portes pendant tout un semestre. Je m’assieds sur ma chaise et passe les mains dans mes cheveux grisonnants. Seigneur, tu m’as appelée à me porter bénévole pour le service missionnaire. Mais je n’arrive pas à concevoir que c’est ce que tu avais à l’esprit ! Jamais, au cours de mes 35 années d’expérience dans l’enseignement supérieur, je n’ai aspiré à ce que ma « retraite » soit deux fois plus chargée et plus stimulante que ma carrière ! Je ne me suis jamais sentie aussi dépourvue de perspicacité et de sagesse professionnelles que maintenant. Je t’en prie, Seigneur, charge-toi des défis que le diable a jetés sur notre chemin. Alors que je suis assise là, seule, j’ai la nette impression d’entendre une voix calme me dire : « Ma fille, j’aime cette université plus que tu ne l’aimeras jamais. Entre dans l’eau, et je me chargerai de la troisième vague comme je me suis chargé de la première et de la deuxième. » Remplie d’assurance, je réunis notre équipe et nous traçons notre chemin avec la force de Dieu. Nous développons les modules de formation de nos cours en ligne et rendons une plus grande


Saviez-vous que vous pouvez trouver Mission 360° sur l’appli issuu ou sur issuu.com ?

partie de notre programme disponible en ligne pour nos étudiants en quarantaine. Nous engageons aussi un directeur de l’apprentissage en ligne pour nous aider. Et nous voilà mieux préparés que jamais ! Jusqu’à présent, nos étudiants qui ont reçu un diagnostic positif à la COVID ne présentent que de légers symptômes. Sur notre second campus, personne n’a contracté la COVID. Et notre enseignant le plus gravement malade a reçu son congé de l’hôpital adventiste de Malamulo et se porte bien. Quelques jours plus tard, je suis assise là, contemplant le lac Malawi, alors que je me prépare à présider le Congrès national du Malawi sur l’enseignement supérieur. Ce congrès a été reporté deux fois déjà en raison de la COVID. Alors que des singes jouent à proximité de ma chaise, je me dis : Ça c’est la retraite que j’avais prévue ! Mais un instant plus tard, mon téléphone sonne, me rappelant à mes devoirs. « L’équipe du ministère de l’Enseignement supérieur est là pour mettre au point les derniers plans du congrès ! » En m’éloignant précipitamment, je jette un coup d’œil

à la chaise longue et pense à tous mes collègues qui « profitent » de leur retraite pour de bon. Et ça me fait sourire. Décidément, le Seigneur a eu un sens de l’humour marqué en m’appelant à cette « retraite » à valeur ajoutée où je peux servir tout en profitant de quelques minutes sur la plage !

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Regardez des vidéos de missionnaires au sein de Adventist Volunteer Service sur le site m360.tv/avs.

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Aidez-nous à atteindre les

pour cent

de la population qui attendent toujours de faire l’expérience de la bonne nouvelle de Jésus. Votre soutien financier continu par le biais des offrandes missionnaires aidera à changer des vies.

Pour vous assurer que l’œuvre missionnaire ne manque jamais de fonds, écrivez « World Mission Offering » sur votre enveloppe de dîme, ou consultez le site Giving-AdventistMission.org.


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